Le monde d’aujourd’hui est ce qu’il est…

Posted in billets d'humeur on 6 juillet 2012 by Skipp

Voilà près d’un an et demi sans écrire le moindre post, alors, voilà, mes nouvelles du monde aujourd’hui…

Le monde d’aujourd’hui est ce qu’il est.

Ce genre de phrase rassure les agriculteurs.

Je ne suis pas agriculteur malgré l’envie.

Concluez !

Les journées bucoliques ne sont plus ce qu’elles étaient.

Ce genre de phrase aussi rassure les agriculteurs.

Imaginez une ballade au bord de l’eau, avec des cygnes et des bestioles tout autour.

Imaginez des amis, pendant un festival, un weekend d’été, au soleil comme aurait dit l’autre et un ciel bleu.

Imaginez les dégâts des tempêtes, les conversations légères, la boue, les moments à savourer.

Et imaginez un réveil, le lundi matin, en paissant sur un ponton de bois posé là par une collectivité qui veut vous faciliter la vie, imaginez deux abrutis liés par laisses à deux molosses, pit-bulls et cochonneries du même genre. Deux abrutis qui voudraient bien que leurs sales bêtes aillent mordre le cou des cygnes pour s’assurer d’une mort immédiate et loin de la musique classique, enterrée ce même weekend.

Ah imaginez si j’avais eu une fourche, un marteau, une faucille…

Je ne suis pas agriculteur malgré l’envie.

Concluez !

Biomatériaux…

Posted in Divertissement on 8 février 2011 by Skipp

L’autre matin, ma souris ne fonctionne plus.
Démontée, j’y découvre un amalgame homogène, à la formule douteuse, agglomérat de poussières de papier, de poussières de bureau.
Chez moi c’est la même chose, j’analyse mes moutons, papier, cheveux, poussières, miettes de pain,  un peu de peau fanée,
le tout biodégradable…

Et si c’était ça les matériaux de demain ?

Déchèterilogie – Episode III

Posted in billets d'humeur on 23 octobre 2010 by Skipp

L’autre jour j’ai vidé ma cave…Non pas celle-là… J’avoue ma honte, je la confesse. Trainaient ici et là les vestiges de la vie de l’année dernière, ou d’il y a deux ans… ou pire. Alors j »ai chargé la remorque, fossoyeur d’un jour, et pris la direction de la déchèterie.

Dans les bennes qui dégueulent, il y avait là de quoi meubler la niche d’un chien de bidonville à la façon d’un millionnaire. Une vie récente et son contenu qui s’évapore, dans les mains de ferrailleurs, de Gitans burinés, et le reste part en fumée, on ne chine pas par ici.
Alors on ouvre les portes de la camionnette, on baisse les ridelles, on fait sa crotte. Des cartons, du papier, du vieux linge. Du verre. Au fond des  bennes accoucheuses, des vélos, des lits. A coté des batteries qui suintent, plus loin, des thuyas, des branches, de la terre et du placo
®, tout ce qui encombre les méandres de l’homme propre.

Ce qui m’a étonné ici ?

a)    l’empressement des gens à faire leur crotte,

b)    la satisfaction lue sur les visages d’accomplir le bon geste tandis que les moteurs tournent,

c)    finalement, il n’y vient pas grand monde.

d)    la réponse d….

Mais le pire reste à venir. Car ce qui se prépare ici, c’est la nouveauté du Noël prochain, des jouets en plastique, des vidéos, des jeux de la même espèce, des CD-rom dans les boites.

Sur le bord en ferraille, un camion de pompier à friction, en parfait état de marche, même pas sale.

Un papy l’a pris, « pour mon petit-fils » dît-il « quand il viendra me voir ».

Extincteur de ses illusions.

Déchèterilogie – Episode II

Posted in billets d'humeur on 1 septembre 2010 by Skipp
 

 

Comme je calcule le papier qui encombre ma boîte à lettres, je calcule ce que je balance à la poubelle.  

 

Par chance, il y a assez d’espace dans ma cour pour balancer les peaux de bananes et les épluchures, ça fait du compost, il y pousse des mauvaises herbes, des crottes de chiens, de chats et même des escargots…

Mais il y a du plastique et du papier et de l’emballage et du packaging et de la pub et du carton et du verre, et du mégot… 

 

« Je », pour ne pas dire « eux, ces sagouins », parce que j’ai ma dose de responsabilité aussi, est un destructeur de tous les jours qui passent, laissant à la poubelle de l’inutile encombrant.

 

Des bouteilles de lait, des pots de yaourts, des bouteilles de vin et des canettes de bières (oui, on les recycle, ouf).  

De l’emballage, de l’emballage.

 

Quand viendra-t-il le temps où l’emballage on s’en moquera ? Mais non, on en rajoute, tellement le contenu est moche et fade et même qu’il est comme les autres.

 

Alors on veut se distinguer Pamela, se démarquer, un peu comme les couvertures des magazines people, dans lesquels on te retrouve à moitié nue ou à moitié  vêtue, question de point de vue. Il faut attirer l’œil avec de l’emballage madame. Alors on déguise, on maquille, on cache puis on dévoile…

 

On innove, l’ouverture facile, encore plus facile, l’ouverture refermable®, l’étui-saveur, ça pollue, ça ne sert à rien que le non-emballage devient argument de vente.

 

 

Parfois, je voudrais aller là où finissent les déchets en plastique. Ils brûlent ou s’entassent quelque part, quand le dimanche on cherche à retrouver un peu de lierre, de la mousse et des arbres tout cassés.

  

Déchèterilogie – Episode I

Posted in billets d'humeur on 20 juillet 2010 by Skipp

 

  

Leitmotiv de la publicité : Acheter, acheter, acheter, à jeter…

On estime à environ 80 le nombre de supports publicitaires présentés quotidiennement à un individu lambda, pas lambada, sud économique oblige, quoique…

 

C’est qu’on en met partout, télévisions, radios, rues, journaux, magazines, boîtes aux lettres, pare-brises.

Portes ouvertes à toutes les fenêtres, qu’on agrandit même sur internet en s’imaginant que l’internaute qui ne clique pas dessus le fera si la page entière est obstruée par un truc qui clignote. Belle machine à nous prendre pour des cons.

 

A grands coups de sondages, stratégies marketing, analyses sociologiques, l’ingénieur Tech de Co, force de vente et de persuasion chatouille nos sens et on en redemande tellement que les échoppes, devenues hyper, ouvrent les dimanches et les jours fériés.

Ouvrir plus pour consommer plus.

 

Alors on suggère, on suppute, on subodore à force de concepts innovants : les formes, les goûts, les couleurs, l’ouverture facile, les coûts et les douleurs. Autant d’images et de slogans qui emplissent ma tête lorsque je sillonne les allées d’un super au pas de course. Le message passe, décodé, même le subliminal.

 

Alors, je me vois, hésitant, entre un paquet de jambon sous cellophane et un autre, 2, 4 6 tranches ? À l’os ? Au miel ? À la coupe ? Sans couenne ? On y montre de belles tranches rosées taillées dans la masse, et du vert, parce que le vert, c’est le bio, espérons… Les mots sont choisis, les lettres tout autant.

J’irai chez mon boucher, poli et sans phosphates.

 

Comme une aporie de la mercatique, l’étude est bien faite, les paquets se ressemblent tous. De la confiture aux cochons, du téléphone à la voiture, on se noie dans le conformisme et l’offre pourtant si large nous semble aussi étroite que nos esprits abusés par ces clichés propagandistes.

 

Il nous reste l’embarras du choix.

Depuis, sur ma boite aux lettres, pas de publicités, merci.

 

Les précieuses ridicules – Remix.

Posted in billets d'humeur on 18 juillet 2010 by Skipp

 

Aujourd’hui, et depuis bientôt 10 ans, de jeunes imbéciles nés dans des boîtes de nuit, aux prénoms sortis tout droit de feuilletons américains, montent à Paris passer à la télé, quelques semaines.

Ces émissions, aux noms évocateurs, promettent amour, gloire et beauté à qui remportera le jeu. Le con court.

Les règles, le but ? Pensez-vous donc… C’est un concept, représentation générale et abstraite d’une réalité.

  

La recette ? Au milieu de milliers de ridicules ne sachant que faire, en choisir de bien galbés, des propres, des représentatifs, des capables de vivre sans un livre pendant des années. De ceux qui ne lisent pas, même l’annuaire puisqu’ils s’en foutent, vu que leur carnet d’adresses est déjà enfoui dans leurs téléphones portables.

Y ajouter deux ou trois pétasses du même acabit.

Enfermez-les. Lancez-leurs quelques défis avilissants avec une poignée d’euros à la clé, la carotte fait avancer l’âne.

 

Voilà donc comment on en vient à récompenser la médiocrité. La télévision devient ascenseur social vers les bas-fonds d’une société de con-sommation… 

 

Dans les écrans qui s’élargissent, les têtes rétrécissent, on se contente de peu.

Ailleurs, oui mais où ?

Posted in billets d'humeur on 13 juillet 2010 by Skipp

Je n’aime pas écouter la conversation des autres dans les files d’attente, dans les salles d’attente, dans les wagons de la SNCF, dans l’attente…
Les autres, leurs habitudes, leurs absences, tout ce tohu bohu… Faits de « moi-je et « tu devrais ».
 
Des fois, j’écoute mes propres conversations avec des blaireaux de mon entourage professionnel. Il en est.
Je me surprends à me contredire, me contrarier, espérant susciter une quelconque réaction. Quelles conques…
Peut-être ont-ils des conversations intéressantes par ailleurs.
C’est où par ailleurs ? C’est pas vraiment ailleurs, c’est pas vraiment par là. Où-est-ce ? Parlent-ils d’autres choses que ce dont ils me parlent à moi ? de la télé ? Ce qu’ils ont mangé ? La météo ? Les racontars du couloir ? Radio moquette pour animateur prosaïque.
 
Par ailleurs, j’ose croire qu’une étincelle les inonde parfois d’un certain bonheur, de celui qu’on éprouve après avoir bu un bon vin, pour une idée, un bricolage, une journée au bord de l’eau… 
Mais admettez qu’une étincelle allume plus de feu qu’elle n’inonde. Admettons.
  

Jadis, je déjeunais à la cantine avec quelques-uns, sans regret ni enthousiasme, juste de l’appétit, j’ai subi la conversation des autres.
Les tuyaux gelés, le livreur de bois, les jouets en plastique du C.E. pour le Noël du gosse…
 
 Alors j’ai inventé ma conversation à moi, histoire de manger tranquille.
« Faut se méfier des moustachus » Ai-je dit une fois. Bêtement, sur le même ton. Pas les barbus, notez-bien. Les moustachus. Un moustachu, ça cache une volonté de faire le fier*. Le résultat : un grand silence, de l’étonnement, des rires.
 
On me traite de fou, de qu’a pas dormi, d’emmerdeur, de ferme ta gueule. Ben tiens. N’importe quoi plutôt que vos histoires. Je repars de plus belle.
Poésie sur l’île flottante, crème en glaise, chantilly industrielle gelée par-dessus, vomie d’un caniche qui aurait bouffé des oeufs.
Ça ne rigole plus du tout. Je savoure mon mauvais café.
 
Nous dirons-nous quelque chose ? Du regard, de la profondeur sous-jacente, des interrogations.
Aujourd’hui et depuis bientôt 3 ans, je ne mange plus à la cantine, repus de ce déballage apathique…
 
Si seulement je pouvais passer mes midi à écouter les oiseaux et le clapotis de l’eau…
Ailleurs, c’est où ?
  
 * : Voyez les gendarmes pour exemple…
 

The butterfly effect

Posted in billets d'humeur on 9 juillet 2010 by Skipp

 

 

Perdu dans mes pensées tandis que je marchais sur la voie ferrée un dimanche soir de juillet, un papillon de nuit vint me distraire.

Virevoltant, dansant sous le faisceau faiblard de ma frontale, il était là pour me rappeler combien tout n’est qu’éphémère.

Alors je songeais au weekend que je venais de vivre, éphémère lui aussi… Dommage, forcément.

 

 

Sweet dreams are made of this… Who am I to disagree ?

 

 

A l’allure eurythmique du son des traverses de chemin de fer et du ballast granitique sous mes pas hagards, je me demandais finalement à quoi bon tout ce déluge de notes et autres sons en tous genres pouvaient bien rimer.

Le papillon se pose sur ma tempe. 

 

 

Bullet with butterfly wings ? the world is a vampire….

 

 

Serait-ce de l’art ? Non certain, mon idée de l’art… Plutôt. Dans ces messages musicaux et luminescents j’y ai vu le chaos, la hantise, la peur, la rage, la volonté, le désir, l’envie…. Attaque massive de mes émotions pour attiser ma réflexion.

Finalement, je conclus que ces messages étaient là pour témoigner d’une existence, preuve tangible d’un passage transitoire dans ce monde.

 

Je suis sur la voie, le papillon est avec moi.

 

 

On vient au monde, on végète, on prend conscience, on vit puis on meurt, par analogie à ce que fût ta vie, papillon de nuit.

Larve, tu te reclus dans ta chrysalide pour enfin naître, vivre et te laisser mourir.
Leave and let die… What does matter to you, when you got a job to do ?

Mais alors, quel est mon job ?

 

 

Métââââmorphôôôôse…

 

 

 

 

 

PS1 : Je mets en garde mes lecteurs éventuels, n’allez surtout pas croire que ces quelques bribes sont pessimistes, ou pire suicidaires, surtout pas !!
Houla !! Vous seriez sur la mauvaise voie, elles sont réalistes… voilà tout…

PS2 : Cependant, je me demande ce que peuvent donner des larves mi-sielliote mi-ka ? Piérides du navet ? Non certain, mouches à merde… plutôt.

PS3 : L’objet de ce mail ?? curieux hein ?? Ben faut voir le film aussi…

Pourquoi….

Posted in billets d'humeur on 12 avril 2010 by Skipp

Voilà longtemps que je n’ai rien écrit dans ce blog… Pourquoi ?
Ben oui, pourquoi ?? Quelle question… Alors dans la série des pourquoi, il en est d’autres :

– Pourquoi s’étonner de ce que l’on a lorsque l’on ne dit pas ce que l’on veut et accessoirement ce que l’on ne veut pas ?

– Pourquoi ne lit-on le mode d’emploi que lorsque les ennuis commencent ?

– Pourquoi, dans les bouchons, ma file avance toujours moins vite que la file des autres ?

– Pourquoi une issue de secours dans un avion ?

– Pourquoi, toujours dans un avion, un haut parleur à deux balles et un gilet de sauvetage ? 

 

Et bien figurez-vous que je pensais pouvoir trouver les réponses à ces questions aussi débiles soient-elles, à l’occasion d’un voyage en Allemagne…

 

Peine perdue…

Une chose est sûre cependant, la réponse à la première question m’aurait évité les 4 autres.

dans la forêt lointaine…

Posted in Divertissement on 1 décembre 2009 by Skipp

 

Il était cinq heures du matin

On avançait dans les marais

Couverts de brume

J’avais mon fusil dans les mains

Un passereau prenait au loin

De l’altitude

Les chiens pressés marchaient devant

Dans les roseaux

 

Par dessus l’étang

Soudain j’ai vu

Passer les oies sauvages

Elles s’en allaient

Vers le midi

La Méditerranée

 

Un vol de perdreaux

Par-dessus les champs

Montaient dans les nuages

La forêt chantait

Le soleil brillait

Alors je suis parti tout seul

J’ai emmené mon épagneul

En promenade

Je regardais 

Le bleu du ciel

Et j’étais bien

 

Par dessus l’étang

Soudain j’ai vu

Passer les oies sauvages

Elles s’en allaient

Vers le midi

La Méditerranée

 

Et tout ces oiseaux

Qui étaient si bien

Là-haut dans les nuages

J’aurais bien aimé les accompagner

Au bout de leur voyage

Oui tout ces oiseaux

Qui étaient si bien

Là-haut dans les nuages

J’aurais bien aimé les accompagner

Au bout de leur voyage

 

Puis je suis rentré

Au chalet de chasse

Et j’ai pu contempler

Un tas de carcasses

 

Alors je me suis saoûlé

A grands coups de vinasse

Pour oublier le chant 

Enivrant des bécasses.

 

Arrive alors un photographe

J’ai sorti mon oiseau

Comme une épitaphe

Pour tous ces blaireaux.

 

PS : les paroles ne sont pas de  moi mais bien de Michel Delpech, qui vraisemblablement n’est pas chasseur…